lundi 19 décembre 2011





Le Chardonneret jaune (Carduelis tristis), appelé aussi « canari sauvage », est une espèce présente en Amérique du Nord ainsi qu'aux Bahamas et dans les îles Turques et Caïques. Il appartient à la famille des pinsons. Oiseau migrateur, on le trouve du sud du Canada à la Caroline du Nord pendant la saison de reproduction et de la frontière canadienne au Mexique pendant l'hiver. Il a pour caractéristique de muer complètement et un dimorphisme sexuel : le mâle arbore un plumage jaune vif pendant l'été et vert olive pendant l'hiver, alors que la femelle a une couleur jaune brunâtre terne qui devient plus éclatant en été. Les plumes du mâle deviennent plus colorées pendant la saison des amours afin d'attirer les femelles.
Le Chardonneret jaune est granivore et adapté à la consommation de graines grâce à un bec de forme conique et à des pattes agiles qui lui permettent de saisir les tiges dont il a besoin pour s'alimenter. Il s'agit d'un oiseau social qui se déplace en groupe lorsqu'il migre et se nourrit. Il défend un territoire pendant qu'il construit son nid. Il se reproduit à partir de la fin du mois de juillet, ce qui est relativement tard pour un pinson. Il est généralement monogame et a une seule nichée chaque année.
Le Chardonneret jaune vit au contact de l'homme, dans les banlieues des villes, attirés par la nourriture mise à sa disposition qui accroît le taux de survie de l'animal. La déforestation laisse des prairies ouvertes qui constitue l'habitat privilégié de l'oiseau.
Le Chardonneret jaune est un petit pinson de 11 à 13 cm de longueur et d'une envergure de 19 à 22 cm. Il pèse entre 11 et 20 grammes[7]. Son bec est petit, conique et rose la plus grande partie de l'année, mais il devient orange avec la mue du printemps pour les deux sexes[8]. La forme et la taille du bec correspondent à sa capacité d'extraire les graines des chardons, des tournesols et d'autres plantes qui composent son régime alimentaire[9].
Le Chardonneret jaune connaît deux phases de mue, l'une au printemps, l'autre en automne. Le dimorphisme sexuel qui affecte la couleur du plumage est particulièrement visible après la mur du printemps, lorsque le mâle se couvre de plumes aux couleurs vives pour attirer les femelles[9]. Il s'agit du seul pinson qui mue complètement, les autres oiseaux changeant la couleur de leurs plumes de façon progressive par la chute de celles-ci[10]. Il perd toutes ses plumes à chaque mue sauf celles des ailes et de la queue qui ont une couleur vert olive pour les femelles et noire pour les mâles. Les marques de ces endroits restent identiques avec de larges bandes blanches sur les ailes et des plumes blanches sur les bords de la courte queue[8].
Lorsqu'il a achevé sa mue de printemps, le mâle arbore un plumage jaune citron vif, une couleur qui vient des pigments de caroténoïde des plantes qu'il ingère[11]. Son capuchon est noir et son postérieur, visible pendant le vol, est blanc[12]. La femelle est d'un jaune tirant sur le vert olive[10]. Après la mue d'automne, les plumes d'un jaune vif deviennent ternes. L'oiseau prend une couleur chamois sur le ventre et brun-olive sur le dessus, avec une tête jaune pâle. Le plumage d'automne est quasiment le même pour les deux sexes. La seule différence tient aux marques jaune sur les épaules du mâle[13]. Dans certaines régions, les chardonnerets jaunes perdent toute trace de jaune en hiver et possèdent des tons gris bronzes avec des nuances olives seulement perceptibles vu de près.
Le jeune chardonneret jaune n'a pas la même couleur que les adultes durant son premier automne et son premier hiver. Il est d'un brun terne sur l'arrière et d'un jaune pâle sur le dessous. Les épaules et la queue sont noires avec des marques chamois et non blanches sur les ailes et l'arrière. Ces couleurs sont les mêmes pour les deux sexes[13].
Le Chardonneret jaune émet une série de gazouillis mélodieux généralement commencés d'une note longue : en vol, cela donne « tsii-tsi-tsi-tsit ». Pendant que la femelle couve les œufs, elle appelle le mâle avec un « titititit ». Avant qu'il quitte le nid, le jeune émet un cri caractéristique (« chiki » ou « chikoui »)[9]. Les adultes poussent deux types de cris pour défendre leur nichée : l'un est destiné à appeler les autres chardonnerets pour distraire un éventuel prédateur l'autre pour calmer les oisillons et les prévenir d'un.

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