jeudi 11 août 2011

Un coulicou à bec noir

Autour de ma résidence, il est facile de trouver des oiseaux. Par contre, celui-ci est spécial pour moi, je ne l'avais jamais vu, mais à un moment donné je l'ai aperçu. C'est un coulicou à bec noir. Je l'ai vu le matin et vers l'heure du midi, il est réapparu. Hier, je l'ai entendu à nouveau, mais je ne l'ai pas vu. Je vais essayer de voir à quel endroit il est et si je réussi à faire une autre photo, je vous la partage. Quelle merveille!


Bonne journée!



dimanche 7 août 2011

Hommage à mon chum! Gaétan Gaudreault 1944-2011

Premièrement, je sais que Gaétan n’aimait pas les honneurs, qu’il n’aurait pas voulu que je fasse de grands discours à sa mort. Au fond, connaissant bien sa blonde, il savait que je ne pouvais pas le laisser partir sans en faire un.

Pour moi, Gaétan était un homme humble et doux, c’est ce qui m’a attiré chez lui. Toujours à la maison, je me sentais en sécurité avec lui, je savais qu’il serait là pour moi. Sa délicatesse, son respect, sa tendresse, sa joie de vivre, son humour, sa sérénité et sa ténacité m’impressionnait. Je pouvais même dire qu’à un moment donné, sa ténacité m’agaçait et me faisait perdre les pédales. Parce qu’il faut tout dire, quand Gaétan avait une idée en tête, c’était bien difficile de lui faire penser à autre chose. (Il me ressemblait beaucoup sur ce point-là). Comme il disait, tu as ton opinion et moi, la mienne. La discussion s’arrêtait là et chacun avait exprimé son opinion même si ce n’était pas réglé.

Il aimait beaucoup la musique, le plus beau souvenir de son passé était les vendredis où sa fille Nadine lui jouait une pièce au piano quand il arrivait de son travail. Il avait en souvenir les bons moments passés à jouer de la balle et du hockey avec son fils Carl et que dire des parties de golf avec son gendre Michel! Il me parlait aussi de ses

petits-enfants qui lui grimpaient sur le dos et qui le faisait rire, c’était de bons souvenirs.


Je savais qu’il ne l’avait pas eu facile dès ton enfance. Son petit côté caché, c’est qu’il a souffert de sa grandeur, il n’était pas tellement grand et il admirait les hommes de grande taille tels que les joueurs de football et de hockey. Il savait par cœur le nom des joueurs, les poids et grandeurs des joueurs. Il s’amusait à parler hockey avec mes nièces Claudia et sa sœur Marie-Pier, il était vraiment impressionné de voir à quel point elles connaissaient le sport. Que dire de ses prévisions avec mon fils Jimmy, il était pas mal fort dans ce domaine. Il aimait beaucoup ma famille et il s’y sentait à l’aise avec eux.


Il disait qu’il était rebelle depuis son enfance. Cela l’a aidé à foncer dans la vie et à faire sa place. C’est pourquoi, il a réussi à faire la plus grande œuvre de sa vie, son entreprise Les Aliments Mama Mia enr. Il en a passé des heures à monter ce projet avec la mère de ses enfants et il en était très fier.

Il savait si bien qu’en faisant les choix qu’il a fait, que l’entreprise pouvait à tout moment se dissoudre, il ne pouvait plus avoir autant de pression sur les épaules et il a pris la décision de tout laisser. Je sais que ça a été très difficile pour lui, un grand échec, mais il fallait qu’il le fasse pour retrouver la liberté qu’il n’avait jamais eue depuis l’âge de 6 ans.

Il m’a fait découvrir la Gaspésie, il disait qu’il aurait aimé vivre là-bas puisqu’il avait vécu près du fleuve et qu’il aimait voir le calme de l’eau. C’est pourquoi, il a construit un oasis de paix dans son petit domaine. Il aimait la nature et les animaux, il aurait aimé être vétérinaire et les animaux lui rendaient bien. Quand son fidèle ami Max, son chien, est décédé, Gaétan a pris cela très difficilement. C’était comme un grand vide pour lui.
  

Dans les dernières années, il était content d’avoir retrouvé sa petite grande sœur Cora. Elle lui a permis, en emportant une photo de ses parents, de mettre un visage sur le nom de sa mère puisqu’il ne l’avait pas connue. Il n’a pas eu le temps de renouveler les liens avec les autres membres de sa famille puisque la maladie et sa condition s’est détériorée, mais il savait que le choix qu’il avait fait toute sa vie le mènerait à cela.

Quand je l’ai connu, j’ai compris qu’il était un homme blessé et qu’il avait grand cœur. Il avait gardé plusieurs livres et vieux calepins de pensées et il s’amusait à les regarder de temps en temps. Il aimait la lecture et m’impressionnait avec ses grands mots qu’il allait chercher dans le temps et dans ses lectures. Il avait une phrase célèbre qu’il aimait répéter de temps en temps et qui avait marqué sa vie. Si vous avez connu Gaétan, vous l’avez certainement entendu dire ceci :

Ne soit ni confiant, ni banal, ni empressé! La trop grande confiance diminue le respect, la banalité te vaut le mépris et le zèle te rend facile à exploiter. C’était sa philosophie.
Une parole l’a marqué depuis que j’étais avec lui et il la répétait souvent et la gardait sur son ordinateur. « Parle Seigneur, ton serviteur écoute » Viens goûter mon repos, remettre ton passé, l’oublier dans mes mains, regarder le présent avec des yeux nouveaux, préparer l’avenir en refaisant tes forces.

Tout ce que je souhaite pour toi mon beau Gaétan, mon chum, c’est que tu puisses enfin reposer en paix dans les bras de ta maman que tu n’as pas connu et que de là-haut tu puisses enfin dire à ta famille, à tes frères et à tes sœurs que tu les aimes et que tu seras toujours là pour eux.

Salut mon chum! Je t’aime!

Ta blonde.