Le Balbuzard pêcheur est une espèce de rapace diurne de taille moyenne; c’est un piscivore spécialisé et cosmopolite. Ce rapace, singulier sur le plan morphologique, est assez différent des autres rapaces. Pour cette raison, son classement sur l'arbre phylogénétique est très discuté : plusieurs hypothèses ont été émises, mais l'hypothèse la plus répandue rapproche cette espèce des Accipitridae, famille formée entre autres par les aigles, les buses et les vautours de l'ancien monde.
Cet oiseau long de 54 à 58 cm pèse entre 1,4 et 2 kg. Son envergure varie de 150 à 180 cm. Ses parties inférieures sont blanches, ainsi que la tête, mais il présente sur les yeux une bande sombre, plus ou moins affirmée selon les sous-espèces. La poitrine et le dessous des ailes et de la queue présentent différentes marques sombres, variables en intensité selon les sous-espèces : une grande bande sombre au niveau de la pliure du poignet et à l'extrémité des rémiges, des taches sombres sur la poitrine et de fines stries grises et noires sur le dessous des ailes et de la queue. Le dessus de l'animal est brun brillant. Ses ailes longues et étroites ont l’extrémité digitée, ce qui lui donne un aspect caractéristique.
Pour le Balbuzard pêcheur, les poissons représentent 99 % de son régime alimentaire[1]. Il repère ses proies lors de vols au-dessus de grands étangs ou de lacs, et souvent plane avant de plonger, d'une hauteur de 10 à 50 m[2], les pattes dont deux orteils sont dirigés vers l'avant, et deux autres dirigés vers l'arrière pour capturer un poisson. Il peut saisir ses proies avec des narines qu’il ferme afin d’éviter que l’eau n’y pénètre quand il plonge, et la plante des pattes munie de coussinets rendus rugueux par des écailles orientées vers l’arrière l'aident à saisir les poissons, proies glissantes. Quand il reprend son essor, les poissons de grande taille sont placés tête en avant afin de réduire la résistance de l’air. Les serres sont des outils tellement efficaces pour maintenir les proies qu’il est arrivé que des balbuzards se noient parce qu’ils n’étaient pas capables de desserrer leur étreinte pour relâcher un poisson trop lourd. Les poissons capturés sont généralement des carpes, tanches, brochets, rotengles, brèmes, goujons, etc[2]. Les pattes sont grises, et le bec noir. Les yeux sont jaunes.
Il n'y a guère de dimorphisme sexuel chez cette espèce, mais la femelle peut être repérée dans un couple par le fait qu'elle est un peu plus grande que le mâle, qu'elle présente davantage de taches sombres (notamment au niveau de la poitrine) et que ses ailes sont un peu plus larges[1]. Les juvéniles sont très similaires aux adultes mais ont les yeux orange, davantage de taches sombres sur la poitrine, et des plumes de couverture
plus claires mélées aux sombres sur le dos, ce qui confère à ce dernier un motif en "écailles"[1].Le nid est un volumineux amas de branchages garni d'écorce, d'herbe et autres végétaux (voire de sacs plastiques), installé sur un arbre, un rebord rocheux, un poteau de téléphone ou une plate-forme artificielle. Le record de longévité chez cette espèce est de 25 ans[3].
Habituellement, les balbuzards forment des couples pour la vie. En mars, ou même plus tôt suivant la région, ils entament une période de collaboration de cinq mois afin d’élever leurs jeunes. Fin avril, la femelle pond de 1 à 4 œufs (2 ou 3 en moyenne)[1]. Les œufs, approximativement de la taille de ceux d'une poule, ont une couleur variant du blanc crème au beige rosâtre, avec des taches brun-rougeâtres sur la partie la plus large[1]. Leur couvaison dure généralement 5 semaines. Les petits naissent couverts de duvet, et ont les yeux ouverts; ils seront capables de voler à huit semaines. Quand la nourriture est rare, le premier poussin à éclore a plus de chances de survivre.
On le nomme parfois abusivement « aigle pêcheur » ou « aigle de mer ».
Sur plusieurs aspects, le balbuzard diffère des autres oiseaux de proie diurnes, et a toujours présenté une énigme pour les taxonomistes. Selon certains auteurs, il est traité comme l’unique membre de la famille des Pandionidae, celle-ci figurant à sa place traditionnelle dans l’ordre des Falconiformes. D’autres classifications le placent aux côtés des éperviers et des aigles dans la famille des accipitridés — qui peut elle-même être considérée comme formant le gros de l’ordre des Accipitriformes ou encore être réunie aux falconidés dans les Falconiformes — et d’autres encore le classent avec les autres rapaces dans l’ordre très élargi des Ciconiiformes.
Le balbuzard est l’oiseau officiel de Nouvelle-Écosse au Canada et de Sudermanie en Suède.
Source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Balbuzard_p%C3%AAcheur
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