Le Tarin des pins (Carduelis pinus) est une espèce de passereau holarctique de petite taille, assez proche du Tarin des aulnes (Carduelis spinus) du paléarctique.
Le Tarin des pins, proche parent du Chardonneret jaune, a souvent les mêmes habitudes bien qu'il soit bien différent. Ce petit passereau brun fortement rayé se tient toujours en groupe. À la mangeoire, on remarquera aussi son chant, un gazouillis voilé, entrecoupé de « ZZZzzzzrrrrii » rapide et ascendant. Comme il se laisse facilement approcher, on pourra remarquer des taches jaunes sur les ailes et la queue dans son plumage rayé. On notera aussi son ventre rayé clair, son petit bec très pointu et sa queue fourchue. Mâle et femelle sont similaires. Toujours en groupe, on le voit dans les forêts de conifères ou mixtes en bordure des milieux ouverts comme les clairières, les champs et les cours d’eau où il y consomme les graines et les fruits. En hiver, il vient souvent en bande de 50 et plus, pour s’alimenter près des maisons. La mangeoire devient alors son lieu favori.
Son territoire de nidification couvre toute l'Amérique du Nord de l'Alaska jusqu'au Mexique. C’est un oiseau qui n’effectue pas de migration proprement dite, mais des déplacements ponctuels. Pour séduire, les mâles offrent des graines aux femelles ou décrivent des cercles en chantant, la queue dressée. Les couples nichent près les uns des autres, souvent dans le même arbre. La femelle fait son nid de brindilles, d’herbe et de mousse dans la fourche ou sur une branche de conifère à 3-15 m. Elle garnit l’intérieur de fines radicelles, d’herbe et de poils. Elle y pond 4 œufs de couleur bleu pâle et les couve seule, pendant 15 jours. Les deux parents nourrissent les petits au nid pendant 15 jours et 20 jours après la sortie du nid.
Le Tarin des pins mange les bourgeons et les graines des conifères, mais aussi des graines de bouleaux, de jeunes feuilles, des bourgeons des feuillus et des insectes. En hiver, des mangeoires garnies de graines de tournesol et de chardon vont l’attirer près des maisons. Sa présence dans une région est irrégulière d'une année à l'autre. Selon l’Atlas des oiseaux nicheurs, ces déplacements sont liés à l'abondance de la nourriture dans cette région. La coupe intensive des forêts de conifères aura certainement des effets à long terme sur son abondance…
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