mardi 4 janvier 2011

Le goéland argenté

Le goéland argenté (Larus argentatus) est une espèce d'oiseau de mer européen de taille moyenne de la famille des Laridae. Blanc à dos gris, il est génétiquement proche des autres goélands à tête blanche du genre Larus. Mâle et femelle sont presque identiques, mais le juvénile possède un plumage très différent et met quatre ans à acquérir son plumage d'adulte.


Bon voilier et bon marcheur, le goéland est un omnivore opportuniste à tendance carnivore, qui n'hésite pas à devenir charognard, ou à pratiquer le cleptoparasitisme, voire le cannibalisme. Oiseau sociable, il niche en colonie et produit chaque année deux ou trois oisillons qui, s'ils parviennent à l'âge adulte, auront une probabilité de survie particulièrement élevée.

Les populations de goélands argentés ont connu une forte augmentation tout au long du XXe siècle. Cela a eu pour conséquence des heurts avec l'espèce humaine au niveau local, ou un impact négatif sur l'environnement, suscitant des opérations de régulation à l'échelle locale ou régionale. En dépit d'une stabilisation des effectifs au cours des dernières décennies, voire de déclins dans certaines régions, le goéland argenté reste un oiseau de mer très commun sur les côtes de France et de la plupart des pays d'Europe occidentale.

Cet oiseau essentiellement blanc et gris a un corps assez puissant, et relativement court par rapport à la longueur de ses ailes. Tout comme de nombreux genres d'oiseaux de mer, aptes à planer aussi bien au ras de l'eau qu'en altitude, il a une envergure importante et des ailes étroites. Les pattes courtes, le bec comprimé latéralement, avec l'arête de la mandibule supérieure courbe, dénotent un oiseau de la famille des Laridés[note 1]. La corpulence, la longueur égale des plumes de la queue (rectrices), le bec fort et légèrement crochu au bout ainsi que le motif des couleurs sur les rémiges primaires sont caractéristiques du genre Larus. La couleur gris moyen du dos, la couleur blanc pur de la tête, du cou, de la gorge et de la face inférieure, l'arête de la mandibule inférieure faisant un angle marqué, ainsi que les marques noires et blanches à l'extrémité de chaque aile, constituent des éléments caractéristiques de l'espèce. Le bec est jaune et présente une tache rouge sur la mandibule inférieure. La couleur des pattes palmées est rose chair. L'iris de l'œil est jaune pâle. Le ton de gris du dos et l'importance des marques blanches et noires à la pointe des ailes, c'est-à-dire à l'extrémité des rémiges primaires[note 2] sont variables selon les sous-espèces.

Le plumage d'éclipse se met en place par une mue complète se déroulant entre mai et octobre. Il se caractérise par des stries longitudinales brun-gris sur la tête et la nuque. Cette modification du plumage est accompagnée d'une très légère modification de la couleur du bec et des pattes, qui deviennent un peu plus ternes. Ces stries disparaissent après une mue partielle qui se déroule entre janvier et avril, pour faire de nouveau place au plumage nuptial[1] ; le bec et les pattes reprennent alors des couleurs plus vives.

Le goéland argenté fait partie d'un complexe d'espèces récemment considérées comme distinctes sur la base d'études de génétique moléculaire, mais dont l'apparence est très semblable à celle du goéland argenté sensu stricto. Les critères d'identification dans la nature portent généralement sur la couleur des pattes (roses ou jaunes selon les cas) et la teinte du manteau.

Cet oiseau survole le littoral en vol plané, ailes étendues et tenues légèrement arquées, queue étalée. Le vol battu est puissant, aux battements soutenus. La vitesse moyenne de vol est d'environ 40 km/h[1]. Le goéland recherche souvent sa nourriture en marchant ou parfois en courant. Sa démarche est aisée, à peine dandinée, ses pas sont amples et ses enjambées font plus de 15 cm de longueur[1].

Il est par contre un assez piètre nageur pour un oiseau de mer : il se contente le plus souvent de flotter ou nager en surface. Il ne plonge guère à la poursuite de ses proies, même s'il est capable de s'immerger partiellement pour saisir des proies situées à faible profondeur. Le goéland argenté est un opportuniste qui consomme aussi bien du poisson que des invertébrés marins (mollusques, crustacés, polychètes, échinodermes…). Il consomme aussi des animaux capturés sur le continent, tels que des insectes et des vers de terre, des œufs d'oiseaux ou des poussins, et même de petits mammifères. Le goéland argenté exerce une forte pression de prédation sur les autres oiseaux de mer, notamment sur ceux nichant en colonie tels que les guillemots, sternes ou macareux, ainsi que sur d'autres espèces d'oiseaux (canards, limicoles…) qui nichent à proximité. Il n'hésite pas non plus à attraper un œuf ou un oisillon d'un autre goéland, y compris de son espèce, s'ils sont laissés sans surveillance.

Le goéland argenté est un oiseau bruyant qui possède toute une gamme de cris sonores et stridents ressemblant à des jappements ou des cris plaintifs. Ce goéland crie souvent, à de nombreuses occasions, et tout au long de la journée. On dit qu'il pleure ou raille[4].  

Cet oiseau très sociable quelle que soit la saison se nourrit et niche le plus souvent en groupe, voire en colonie. Les bandes de goélands argentés peuvent regrouper de quelques dizaines à quelques milliers d'individus[4]. Cependant, au sein même de la colonie, la distance minimale tolérée entre deux nids est d'environ 2 m et chaque couple s'octroie un territoire mesurant d'une dizaine à une centaine de mètres carrés, à l'intérieur duquel tout intrus, y compris humain, est attaqué. Cette défense du territoire est assurée aussi bien par le mâle que par la femelle[1].

Le goéland argenté est certainement l'un des oiseaux de mer les plus étudiés au monde. Il le doit entre autres à l'abondance et à l'accessibilité de ses populations dans l'hémisphère nord, à l'intérêt exceptionnel des questions de spéciation soulevées par les populations circumpolaires de goélands naguère rattachées à son espèce, aux relations souvent conflictuelles que sa forte expansion a suscitées avec l'homme ou avec des espèces protégées…


Source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Go%C3%A9land_argent%C3%A9

À ma grande surprise, j'ai moi-même observé des goélands argentés sur notre territoire à Saint-Zacharie.

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