Saint Joseph est un personnage du Nouveau Testament (Mt 1, 18 ; Lc, 2,3). C'est un des lointains descendants d'Abraham et du roi David (Mt 1, 1-17). Il est fiancé à Marie lorsque celle-ci se retrouve enceinte par l'action de l'Esprit Saint. Dès lors, il épouse Marie et, acceptant l'enfant, il devint le père nourricier de Jésus qui, de ce fait, appartient à sa lignée, celle de David. Il est présenté comme un « homme juste » qui a accepté d'accueillir Marie et son enfant en pleine connaissance de cause.
Il est indiqué en Mt 13, 55 qu'il était artisan charpentier. Joseph est mentionné pour la dernière fois lors de la visite au Temple de Jérusalem lorsque Jésus est âgé de douze ans (Lc 2, 41-50). La tradition chrétienne en a déduit qu'il était mort avant l'entrée de Jésus dans la vie publique.
C'est un saint chrétien fêté le 19 mars ou localement le 1er mai (en tant que saint patron des artisans.)
L'Église catholique reprend une tradition orale, liée à Jérôme qui relate que Joseph s'était consacré à Dieu avant de connaître la Vierge Marie, et explique donc que les termes de « frères et sœurs » de Jésus cités dans les Évangiles doivent être compris comme étant des cousins proches par le sang, l'affection et les relations, selon l'usage sémitique de ces mots. (voir l'article : Proches de Jésus). Cette consécration préalable de Joseph est en outre conforme à l'usage juif de l'époque en ce qui concerne l'union des vierges consacrées au Seigneur.
Joseph est souvent représenté comme un homme plus âgé que Marie, et parfois même vraiment âgé. Pour Charles Perrot, il était au contraire un jeune homme au moment de son mariage car les filles « étaient mariées entre douze et quinze ans et les garçons n'étaient guère plus vieux » [1].
On prie peu Joseph dans toute la première partie du Moyen Âge. Il semble d'ailleurs que son culte ait été à peu près inexistant au début du Moyen Âge, comme le montre d'ailleurs la rareté des toponymes qui le concernent (on n'en trouve guère qu'au Canada, ce qui ne remonte pas au delà de trois siècles, dans le meilleur des cas). Ce « vieillard », ni précurseur, ni apôtre, ni martyr, intéresse peu les fidèles et embarrasse les théologiens : que faire de son épineux statut d’époux de la Vierge ? Quelle paternité attribuer à celui qui a élevé le fils de Dieu? Dans les écrits des Pères de l’Église, les traités de l’époque carolingienne ou les sermons de saint Bernard, il n’est jamais considéré par lui-même et n’apparaît qu’au sein de discours sur le mariage et la virginité de Marie. Une fête le concernant est certes mentionnée à partir des IXe ‑ Xe siècles, mais se limite aux grandes abbayes bénédictines.
Joseph reste « dans l’ombre de la Vierge » : un retrait nécessaire pour valoriser l’incarnation du Christ qui s’est faite par Marie et non par lui. C'est à partir du XIIIe siècle qu'il sort de l’ombre, en lien avec une plus forte humanisation du Christ et des représentations de plus en plus nombreuses de la Nativité. Cet homme humble, pauvre, modeste et obéissant, père putatif et nourricier, modèle de dévotion au Christ et à la Vierge, séduit en particulier les franciscains, qui débattent pour savoir s’il est le dernier des patriarches ou le premier des saints. L’humble charpentier devient modèle pour tous les chrétiens. Au XVe siècle, durant le Grand Schisme et les rivalités entre Armagnacs et Bourguignons, c’est une véritable campagne de promotion en faveur de Joseph qui est lancée. Gerson, l’un des plus célèbres théologiens de l’époque, multipie les écrits de 1413 à 1418 pour célébrer les noces de Joseph et de Marie, louer sa paternité responsable, le comparer à Jean-Baptiste (ses deux textes les plus importants : Les Considérations sur saint Joseph entre 1413 et 1414, et le sermon Jacob autem genuit, prononcé à Constance le 8 septembre 1416). À la fin du XVe siècle, l’Eglise institue une fête en l’honneur de Joseph. Une authentique dévotion populaire naît alors, qui connaîtra son apogée au XIXe siècle[2].
La fête de saint Joseph se place au 19 mars, et elle était très suivie par les artisans (il était charpentier) puis par les ouvriers (pour ces derniers, dans les limites de leurs disponibilités).
Il est également le saint patron de la Belgique, de la Chine, du Canada, du Vietnam, des États-Unis, de l'Autriche, du peuple croate, de la Corée du Sud, du Mexique et du Pérou.
Bonne journée!
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire